VIDE DE SENS – PLEIN DE VIE

par Samia Aissaoui

Les larmes ont été un des moyens de laisser partir ces émotions trop longtemps contenues. La façon de quitter l’état insoutenable venait de ces longs sanglots qui submergeaient parfois durant des jours entiers.

Les larmes emportaient tout dans leur ruissellement. Les habitudes et les concepts disparaissaient, en dehors de toute compréhension. Les laisser couler c’était vider toute la coupe qui remplissait trop l’espace de vie.

Lorsque la vague se terminait enfin, il y avait cet abandon à ce qui était là, libre de tout attachement. Tout finissait par disparaître du champ de la pensée et de la mémoire.

J’ai cessé depuis un moment de comprendre d’où cela provenait et d’essayer d’en connaître la raison. Tout m’échappait, la compréhension et le savoir ont fini par se substituer à « cela n’a aucune importance », juste l’évidence que cela ne pouvait être autrement.

Tout ce sur quoi on se construit finit par se noyer dans ce silence qui prend forme dans la non-forme.

Qui suis-je ? Je ne sais pas ! Je ne sais plus rien, mais cela me convient. Cela est même très confortable et paisible.

Toutes ces années à donner des ateliers et à transmettre sur le quantique, la spiritualité et le coaching, se sont évaporées dans ce silence. Aujourd’hui j’ai l’impression que plus rien de tout cela n’existe. Est-ce que c’est pour un temps où ai-je définitivement terminé avec cette expérience ? Cette question arrive et disparaît dans la seconde par ce sentiment que même cela est vide de sens.

Vient ce qui advient. Le vide si plein, d’où s’échappe ce silence est tellement plus nourrissant que n’importe quelle connaissance qui soit. Parce que seule la vie, présente à cet instant, prend son sens. Le reste n’est que fabulation et artifice.

Tout ce qui apparaît finit par disparaître. Essayer d’éviter l’inévitable c’est croire qu’on a le pouvoir face à ce qui se passe. Seul ce Moi identifié croit qu’il peut encore quelque chose. A part se battre contre lui-même, il ne fait que raviver des souffrances qui n’existaient pas.

Pourtant, tout ce sur quoi s’agite ce Moi identifié, n’est que du vide. Il a peur de ce vide, alors qu’il ne brasse que du vide. Quel paradoxe !! Seul ce qui existe là dans le présent est vivant, organique, plein, rempli de substance amoureuse et joyeuse. C’est là qu’est la seule existence, le reste n’est que rêve et illusion.

Dans l’accueil total de la Vie, tout repère disparaît pour ne laisser place qu’à l’intensité des sens qui s’abreuve de ce qui se présente là maintenant.

Ces mots que je vous écris ici émergent au fur et à mesure que cela vient à la conscience. Je vous les partage sans but, juste pour celui qui passe par là qui a envie de les lire, au-delà de tout intellect.

Ne pas cherchez à comprendre le sens des mots et des phrases que vous lisez ici, je n’ai rien à vous apprendre que vous ne savez pas. Tout est en chacun, juste pour vous le rappelez comme moi je me le suis rappelée au travers d’autres échanges. Ne vous faites aucune idée de ces états qui sont décrits dans ce blog, seules vos expériences vous mèneront à votre découverte.

Laisser la vibration vous touchez là ou cela doit aller et oubliez tout de ce qui a pu être lu où compris par votre mental, ce n’est pas là que cela se passe…

Source: http://samia-aissaoui.com/

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Catégories : RÉFLEXION

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